Présente en Europe depuis 2007 d’abord en Suisse, elle a été observée en France depuis 2012. Originaire d’Asie du Sud-Est, elle a colonisé les USA à partir de 1998, mettant 10 ans pour envahir tous les Etats-Unis.
C’est une espèce invasive, car elle se développe aux dépends des espèces de punaises autochtones du fait de la compétition alimentaire, elle porte atteinte à la biodiversité.
La punaise diabolique ou punaise marbrée (Halyomorpha halys) appartient à l’ordre des Hémiptères, sous-ordre des Hétéroptères, famille des Pentatomidae.
Cette punaise est redoutée en agriculture, elle se nourrit sur plus de 120 variétés végétales et plantes d’ornement. C’est un insecte qui possède un appareil buccal de type piqueur-suceur, il est de grande taille 12 à 17 mm de long sur 7 à 10mm de large de couleur brun jaunâtre tirant parfois sur le rougeâtre, et dont les antennes sont foncées et annelées de clair (2 anneaux dont l’un bien visible.
Par rapport à l’espèce européenne la punaise nébuleuse (Rhaphigaster nebulosa) avec laquelle on la confond, elle ne possède pas de pointe ou de protubérance sur la face inférieure de l’abdomen, et sa tête est plus allongée.
Le comportement des punaises des bois est souvent le même, à l’approche de l’hiver les punaises recherchent des lieux abrités et elles pénètrent en grands nombres dans les bâtiments, maisons, immeubles d’habitation ou de bureaux, usines, au grand désespoir des occupants, elles se cachent dans des endroits sombres et calmes.
Elles pénètrent par de minuscules fissures dans les murs ou par les ouvertures naturelles. Ce comportement se retrouve chez certaines espèces de coccinelles.
Au printemps, les punaises diaboliques ressortent se nourrissant de sève et après l’accouplement les femelles pondent entre 50 et 200 œufs par paquets de 15 à 25 œufs. Les larves, qui portent des pointes sur les côtés du corps, et les adultes se nourrissent alors de fruits ou de plantes florales. Selon la région, il y a 1 ou 2 générations par an.
Faut-il s’en inquiéter ? La punaise « diabolique » ne pique pas l’homme, elle est inoffensive, par contre si on l’écrase elle émet une odeur nauséabonde comme les autres punaises des bois.
Quelques cas d’allergie (rhinites) ont été signalés. Pour les industriels de l’agro-alimentaire le risque de pollution de la production est grand, même sans incidence microbiologique, la production est alors invendable.
Traitement ? Inutile, car les introductions se font par vagues successives. Fermeture des voies d’accès quand cela est possible et aspiration des individus, en éliminant le sac immédiatement, éventuellement traitement insecticide de l’intérieur du sac.